vendredi 6 juin 2008

Premier anniversaire de l'API Facebook. Des évolutions pour rentrer dans l'âge adulte?


La semaine dernière, la plate-forme ouverte de développement de Facebook (Facebook API) a fêté son premier anniversaire.

C'est l'occasion de faire le bilan d'une première année de développement plus ou moins sauvages d'applications plus ou moins (moins-moins) utiles et/ou intéressantes:

Aujourd'hui, 27 716 applications, développées par un nombre de développeurs estimé à 7 000, sont listées dans l'annuaire officiel des applications. Première constatation, la catégorie d'applications la plus représentée est la catégorie "just for fun", avec 10 963 applications "inutiles" dont les plus populaires sont Funwall, Topfriends (toutes les deux possédées par Slide, société spécialisée dans la création d'applications sociales pas forcément utiles mais à potentiel de pages vues chiffré en milliards) et Owned, une copie conforme de Friends For Sale qui est aussi très populaire (la société qui l'a développé a levé plusieurs millions de dollars pour continuer à développer des applications de ce genre, détail intéressant, ils s'appellent Serious Business).

On voit bien que les installations massives qui ont suivi la sortie des premières applications (400 000 installations de iLike en quelques-jours) ont aiguisé l'appétit de nombreux studios de développement. Facebook a même lancé un fond d'investissemet doté de 10 millions de dollars, peut-être pour tenter de favoriser le développement d'applications exploitant de manière plus imaginative le graphe social disponible des utilisateurs de facebook (ce fond a connu quelques péripéties, et aucune start-up n'a encore été financée).

Evidemment, le succès phénoménalement rapide de iLike est devenu de plus en plus difficile à répliquer. La nouveauté des applications est retombée et les utilisateurs se sont lassé d'applications pour la plupart fatigantes et spammesques (zombies, vampires, funwall...). De plus, Facebook a commencé à lutter contre le spam, interdisant par exemple assez rapidement plus de 20 invitations par jour et par utilisateurs.

Et après? Ce n'est pas grave, ton corps change...

Les efforts déployés par Facebook pour augmenter la qualité générale des applications vont continuer, et voici, en exclusivité peut-être si vous ne lisez pas trop les blogs spécialisés, les futures évolutions de la plate-forme:

D'abord, la présentation générale du profil va changer, et oui, pour faire la part plus belle au fameux newsfeed, et mieux orgnaiser les boxes des applications dans l'onglet boxes. Vous devriez pouvoir avoir un aperçu de ce nouveau profil en suivant ce lien http://www.new.facebook.com/profile.php.

Autre évolution importante: l'installation des applications ne sera plus obligatoire pour les utiliser. Il sera au contraire obligatoire d'autoriser les utilisateurs à seulement se logger puis à ne décider qu'après si ils veulent que l'application crée une boîte sur leur profil (en l'installant). Certains déplorent la perte en viralité. Je me réjouis au contraire de la possibilité d'essayer sans engagement les applications pour lesquelles on reçoit des invitations. Moins de méfiance, et une nécessité de convaincre l'utilisateur du bien-fondé d'installer l'application. Je dis (je crie même) d'accord.

Enfin, Facebook annonce deux évolutions importantes des capacités de la plate-forme.
D'abord, l'ouverture du chat Facebook aux applications tierce, comme j'en avais déjà parlé, pour permette des interactions en direct entre utilisateurs d'une application.
Ensuite, Facebook annonce la mise en place d'un système de micro-paiement au sein de la plate-forme. Je vous laisse imaginer tous les services qui pourront être développé sur cette base!

Pour conclure, je dirai que les choses vont dans le bon sens:
Les premières applications ont été développées pour profiter de l'énorme audience de Facebook, et ont été conçues dans l'unique but d'optimiser leur viralité.
Désormais, la viralité pour la viralité ne suffira plus à assurer le succès d'une application, et l'utilité, l'originalité, l'exploitation de fonctionnalités nouvelles deviendront les critères de succès primordiaux.

Attention, teasing: Revenez bientôt sur ce blog pour le lancement officiel du site de Sociabliz, Social Web Agency

jeudi 5 juin 2008

Les choses se précisent pour le record Firefox


Je vous ai parlé récemment du Firefox Download Day.

Juste une petite mise à jour sur ce sujet: un site est maintenant accessible pour faire votre promesse de téléchargement. Spreadfirefox.com vous permet de localiser votre promesse dans un pays, et le forum vous invite à discuter d'autres records absurdes comme la plus longue langue ou le fait que Bienvenue chez les Chtis soit le film le plus vu de l'histoire du cinéma français.

Toujours aucun signe de volonté d'exploitation du potentiel viral des réseaux sociaux à l'horizon..

lundi 2 juin 2008

On se retrouvera... si vous le voulez bien


Il y a quand même quelque-chose qui a changé avec l'avènement des réseaux sociaux en général, et le succès de Facebook en particulier: on peut retrouver (et être retrouvé par) toutes les personnes que l'on a côtoyé, et "la vie qui éloign[ait] fatalement" éloigne un peu moins.

On peut moquer les excès ridicules où peuvent nous mener ce nouveau pouvoir, comme dans cette vidéo (qui n'a rien d'exclusif, elle tourne sur le web depuis quelques semaines), mais on peut aussi réfléchir à la façon dont cela peut influer sur notre sociabilité en général.

Un "on se retrouvera", qu'il soit affectueux ou menaçant, prend beaucoup plus de sens aujourd'hui, pour la bonne et simple raison qu'il a plus de chance d'être vrai!

Comment cela peut-il modifier notre sociabilité?

Les enfants des réseaux sociaux seront-ils plus mobiles, moins tristes de déménager, de quitter leur école, car leurs amis resteront dans leur graphe social, et ne disparaîtront pas derrière une adresse postale et quelques lettres?

Chacun ne devra-t-il pas modérer ses envies de profiter d'un avantage conjoncturel sur les autres? Traduction: à l'école, les costauds auront-ils plus présente à l'esprit l'idée que les malingres grandiront bientôt, et qu'il ne vaut mieux pas s'en faire des ennemis?

Avec un réseau suffisamment étendu, trouverons-nous toujours quelqu'un pour nous aider dans une nouvelle ville, situation, ou difficulté?

Je n'ai pas l'intention d'essayer de répondre à ces questions, mais il me paraissait intéressant de les poser.

Il reste important de préciser que tout cela doit rester basé sur le volontariat: "on me retrouve si je le souhaite", d'où l'importance des questions de protection de la confidentialité sur les réseaux sociaux.

Avez-vous des expériences à partager sur cette nouvelle sociabilité des réseaux? Un couple d'enfance reformé? Des amis pour la vie réunis de nouveau? L'organisation tardive d'un "rendez-vous dans 10 ans" pour une ancienne classe de lycée?

Arrosez de commentaires (et spécial bonus pour celui qui cite la fin de l'histoire drôle commencée dans l'illustration)(non, je n'ai pas d'accord commercial avec Superlame)!