vendredi 23 mai 2008

Quelles applications pour le chat Facebook?


La fonctionnalité de chat Facebook a été implémentée progressivement sur tous les réseaux au cours du mois d'avril. Je me suis, comme certainement beaucoup d'entre vous, retrouvé tout surpris d'être à un clic de discuter en direct avec des copains d'enfance avec qui je n'avais pas communiqué depuis une éternité. D'ailleurs, je reste la plupart du temps déconnecté. La timidité... et puis j'ai un peu honte aussi que mon compte Facebook soit ouvert toute la journée. Mais cela fait partie de mon travail!

La suite a déménagé! elle est désormais disponible sur Sociablog, le blog du marketing social de l'agence Sociabliz.

jeudi 22 mai 2008

Copropriété d'art


Pour continuer dans le sens du post sur la propriété partagée, il m'est venu à l'esprit que ce type de service s'adapterait bien à l'investissement dans l'art.

En effet, co-investir dans l'art permettrait, d'une part, d'avoir une collection tournante et donc de ne pas toujours voir les mêmes tableaux, et d'autre part, de diversifier son porte-feuille, comme on dit en finance, et de diluer ainsi le risque d'un mauvais investissement.

Ce genre de service devrait être associé à un service de galeriste classique (suivi des "marchés" de l'art, et découverte de valeurs montantes) et pourrait peut-être fluidifier ce marché complexe à analyser, par des transactions plus fréquentes et moins contraignantes car seulement virtuelles (le problème du transport des oeuvre est à prendre en compte).

J'avoue ne rien connaître au marché de l'art mais, justement, il me semble que par ce genre de service, on pourrait attirer le profane vers la possession, au moins partagée, d'oeuvres d'art.

Y'a-t-il un(e) galeriste dans l'assistance pour nous apporter ses lumières sur cette idée?

Engrais(s)ez-vous bien!

de l'usage des tags pour les photos


Une des fonctionnalités les plus intéressantes de Facebook ("mais il va arrêter de nous parler tous les jours de Facebook? Facebook par-ci, Facebook par-là, il n'a que ce mot à la bouche", c'est vrai, mais c'est tout de même l'un des réseaux sociaux les plus riches à commenter), une des fonctionnalité les plus intéressantes de Facebook, disais-je avant de m'interrompre pour me justifier de parler tous les jours de cette plate-forme sociale, est la possibilité de "tagger" un(e) ami(e) sur une photo. Soit de créer un lien entre le profil de cet(te) ami(e) et cette photo, un lien qui permet en plus de le/la localiser sur la photo, dans le carré!

Ainsi, les photos mises en ligne sur Facebook prennent du sens et sont réellement partagées, car accessibles depuis les profils de toutes les personnes taggées. Ce n'est pas un hasard si, avant même que l'on commence à parler de Facebook en France, cette plate-forme était déjà (et est toujours) la première plate-forme de partage de photos aux états-unis.

Car que recherche l'internaute en publiant ses photos en ligne?

Premièrement, il les sécurise, plus de risque de disque dur qui lâche et de photos qui disparaissent dans les limbes binaires grâce aux back-ups multiples des incontournables de la photo en ligne.

Deuxièmement, il les partage s'il le souhaite, et là, le réseau social intervient en force. Car il doit pouvoir déterminer avec qui il souhaite les partager. Facebook ne permettait auparavant que de choisir de partager ses photos avec un ou plusieurs de ses réseaux ou seulement avec ses amis. Maintenant, on peut créer des groupes d'amis et n'autoriser qu'un groupe défini à visualiser un album. En plus, par définition philosophique du graphe social de Facebook, toutes nos relations sont sur Facebook. Donc toutes les photos publiées sur Facebook peuvent théoriquement atteindre le public souhaité. Les autres services de photo en ligne, comme Flickr ou Photobucket permettent aussi de limiter l'accès à un album au public souhaité.

Enfin, et surtout à mon avis, il leur donne du sens. Rangées par album, ajoutées à des groupes, à des événements, les photos sont organisées pour être accessibles. Car la photo numérique entraîne aussi la perte du sens dans la profusion. Il était possible avec un peu de courage de mettre de l'ordre dans les albums photo de nos grands-parents. Il devient nécessaire d'accomplir au fur et à mesure ce travail d'organisation sous peine d'ensevelissement irréversible, et aussi pour rendre les photos publiées publiquement cherchables (oh le vilain néologisme).

La fonction de tagging de Facebook donne à mon réseau social l'outil pour dire qui est sur une photo, et lier le "qui" et la photo (d'ailleurs on peut toujours se détagger quand on ne souhaite pas que ce lien existe).

Mais qu'en est-il du "où", du "quand", du "quoi", du "quelle activité"?

Il y a bien un champ "lieux" quand on crée un album sur Facebook, mais cette fonctionnalité n'est pas très poussée et ne crée pas de lien entre un endroit et la photo. Elle permet seulement de savoir, si l'on a trouvé la photo, où (vaguement car sans données géographiques) a été localisé l'album qui la contient. Flickr et de nombreux autres services permettent de géolocaliser beaucoup plus précisément les photos, et l'on peut chercher facilement des photos sur Google earth par lieu.

Pour le quand, il me semble que l'on n'accorde pas suffisamment d'importance à un "timetag", qui deviendra pourtant rapidement essentiel pour la mise en sens des photos.

Enfin, le "quoi" et le "quelle activité" (ou autre précision) ne sont (à ma connaissance) actuellement adressés que par le "tagging libre" (l'application de libellés correspondants, comme pour un post dans un blog, ou une vidéo sur youtube). Mais ces taggings libres, même s'ils constituent un bon début, présentent l'inconvénient de ne pas lier la photo à un repère précis qui agrègerait tous les tags associés, à la manière dont le profil d'une personne agrège les photos dans lesquelles cette personne est taggée.

Un exemple pour éclaircir ce dernier point: avec Outdoors Republics, Un contenu publié sur votre plate-forme sociale habituelle pourra être taggé avec le sport et le lieu de pratique qui lui sont associés. Il sera ensuite possible de naviguer par sport et par lieu, pour retrouver les contenus (confidentiels si vous y avez accès, ou publics) sportifs qui vous intéressent.

J'espère avoir nourri votre réflexion sur le tagging des photos.

N'oubliez pas de bien vous arroser.

mercredi 21 mai 2008

Quelles applications pour le graphe social des Myspaciens?


Comme nous l'avions rapidement vu dans l'article sur les différents réseaux sociaux, Facebook et Myspace ne sont pas seulement des plate-formes sociales concurrentes.
Leur philosophie (si je puis me permettre) du réseau social est différente.
Alors que sur Facebook on est amené à retrouver et à recréer en ligne ses connexions "réelles", sur Myspace on cherche aussi, et sûrement surtout, à faire des rencontres "virtuelles", à se constituer un réseau d'amis qui partagent les mêmes intérêts, souvent dans le but de diffuser ses créations artistiques.

On peut donc se demander quel type d'application serait plus particulièrement adapté à la physionomie du graphe sociale des utilisateurs de Myspace.

Une application (Compare people pour la citer) permet sur Facebook de comparer ses amis selon des critères de connaissance réelle. Quel impact aurait une telle application sur un réseau Myspace? Faible a priori. Car les utilisateurs de Myspace n'en sont pas encore à se comparer, il leur faut d'abord apprendre à mieux se connaître. Dans ce sens, les applications de test de personnalité (quel animal de compagnie/meuble/type d'étron êtes-vous?) qui pullulent déjà sur Facebook ont toutes leurs chances de trouver un public enthousiaste sur Myspace.

Faut-il en conclure que du fait de son implantation moins profonde dans la réalité le graphe social myspacien est moins exploitable que le celui de facebook? Non, grands dieux non! Il faut simplement s'adapter à la philosophie de ce graphe, pour en tirer le meilleur.

Martin Ohanessian m'a permis de vous parler ici (en restant vague) de son idée d'application qui cible les utilisateurs Myspace, et particulièrement les groupes de musique sur Myspace.

Entre parenthèse, en ciblant les groupes de musique, déjà, on commence bien sur Myspace.

Son application permettrait donc aux groupes de musique d'utiliser leur profil Myspace pour organiser leurs tournées (internationales, oui monsieur) sans passer par un coûteux tourneur. On touche là exactement ce qu'il faut faire sur Myspace, utiliser le réseau tel qu'il est, c'est-à-dire composé d'amis qui ne sont pas des amis, mais des groupes fans, des salles de musique où l'on a déjà joué, etc...

Ma volonté de ne pas dévoiler l'idée de Martin conduit, je m'en excuse, à un certain manque de clarté. Retenez seulement que (en-dehors des applications futiles qui marcheront partout car les gens ont du temps à perdre avec des vampires, scrabbles et autres pokers) quand on imagine une application, on ne doit surtout pas oublier sur quel type de graphe social elle va fonctionner. Sinon on risque d'essayer de faire rentrer un rond dans un carré et c'est difficile, je crois.

Labourez bien!

mardi 20 mai 2008

L'idée verte, pouvoir d'achat et 2.0 du jour, la possession partagée


Il y a pas mal de biens de consommations dont nous n'avons pas besoin tous les jours. Pourtant, si nous voulons les avoir à disposition, il nous faut les acheter plein tarif et les posséder à 100%, tous les jours que dieu (ou quiconque chargé de les faire) fait.

Zilok propose une solution: plutôt que d'acheter ce dont vous avez besoin, louez-le à votre voisin, qui l'aura mis en location sur internet puisque, voyez-vous, il n'en a pas besoin tous les jours et se ferait une joie de rentabiliser un peu son investissement.

On pourrait aller plus loin.

Pourquoi ne pas créer un site sur lesquels les biens de consommations (la saison 6 des sopranos, un fer à repasser, etc...) seraient achetés par parts: j'achète 30% d'un fer à repasser, et je l'ai à disposition 30% du temps, avec un système de géolocalisation pour ne pas posséder en copropriété un fer à repasser qui se trouve à deux heures de route de chez soi, un système d'agenda pour organiser la circulation et mesurer le juste partage du temps de jouissance du bien, un système de notation des copropriétaires pour éliminer les sagouins qui raient les DVD et, tenez-vous bien c'est énorme, un système de valorisation continue du bien pour que chacun puisse céder ses parts d'un bien quand il n'en a plus besoin.

Oui mais comment valoriser un bien en temps réel? Laissez-moi vous présenter Ztail, un nouveau service web qui propose à ses utilisateurs de présenter aux autres leurs biens pour qu'ils en donnent une estimation de prix. S'ils parviennent à une masse critique d'utilisateurs (ils ont une application facebook), et s'ils s'avèrent capable de pondérer les propositions en fonction de l'expertise d'un utilisateur (mesurée en fonction de l'écart de ses propositions précédentes avec la moyenne, pour une catégorie donnée), les gens qui sont derrière Ztail pourraient bien avoir en main un outil fiable de valorisation, qui pourra servir de base à la bourse des biens de consommations décrite plus haut.

Je suis pressé d'acheter 15% de la saison 4 des sopranos, pour l'avoir un soir par semaine. Puis de pouvoir revendre ma part au prix du marché quand j'aurais fini tous les épisodes. On pourrait appeler ce service "shareusers", sur le modèle de "shareholders". J'ai un meilleur nom mais je ne vous le dis pas, il est disponible et j'ai déjà acheté mon domaine du mois de mai. Je vous le dirai en juin, si je n'ai pas une meilleure idée d'ici là.

Et bien sûr, une telle mutualisation des biens de consommations se fera plus facilement entre amis, entre gens qui se connaissent sur Facebook, Myspace ou autre. Autrement dit, il faudra forcément une application sociale pour soutenir ce service.

Je ne voudrais pas finir sans vous parler de We have a dream, un site français que j'ai découvert ce matin parce-qu'un de mes amis est devenu fan de leur page facebook. Eux proposent carrément de mutualiser les rêves et de les rendre accessibles par le nombre. C'est une idée intéressante, et certains projets s'appliquent bien au concept, comme par exemple l'organisation d'un concert spécial. Dommage, ils n'ont pas d'application sociale...

Sur ce, je vous souhaite beaucoup de verdure.

lundi 19 mai 2008

Friendly travels, annonce


Laissez-moi vous présenter en ce lundi matin ensoleillé une application Facebook que vous devriez bientôt voir débarquer sur vos profils (si vous avez un profil et si vous avez déjà voyagé avec un ami). Elle se nomme Friendly travels (pas de lien, il reste encore quelques détails à régler avant de la mettre en ligne).

C'est une petite application toute simple sur laquelle nous travaillons avec les talentueux développeurs que sont Stéphane Akkaoui et Christophe Cholot. Le but de ce petit projet est d'évaluer l'efficacité de notre travail commun en vue d'une future collaboration. Pour l'instant, les choses se passent bien, dans la joie et la bonne humeur en plus, ce qui ne gâche rien.

Cette application, à contre-pied des applications de voyage dominantes comme Where I've been, Cities I've visited ou My travels, ne vous proposera pas seulement d'exposer sur votre profil la liste des endroits que vous avez visité (whaou, quelle classe, tu as parcouru 22% du monde!), mais elle vous permettra de dire avec quel(le)(s) ami(e)(s) vous avez voyagé, dans quel pays et quand. Ces ami(e)s auront bien sûr la possibilité de confirmer ou pas cette information avant qu'elle ne soit exposée sur les profils.
Les utilisateurs de cette application auront ainsi la possibilité de se remémorer leurs souvenirs de voyage et d'associer les amis avec lesquels ils ont voyagé à ces souvenirs.

Cela ressemblera à peu près à cela sur votre profil:






Pour aller plus loin, imaginons des fonctionnalités additionnelles qui pourraient se greffer sur cette application. Par exemple, chaque voyage pourrait se voir attribuer une page créée automatiquement (pourquoi pas une page d'event?), sur laquelle les co-voyageurs pourraient ajouter leur meilleur et pire souvenir, leur meilleure et pire photo, se remémorer des anecdotes sur un wall dédié, et que sais-je encore?

Mais c'est une autre histoire de toute façon, et nous avons encore du pain sur la planche!

Profitez bien du soleil.

dimanche 18 mai 2008

Post du week-end: fun-Facebook-Pages-facts


Connaissez-vous les Pages Facebook? Ces "Pages", ni profils, ni groupes, permettent aux marques ou aux personnalités de créer et faire vivre leur réseau sur Facebook. les "Pages" n'ont pas d'amis, elles ont des "fans", ou des "supporters" dans le cas des politiciens, que le modérateur de la page peut facilement contacter en masse. Peut-être un bel outil marketing!

Sans rentrer dans le débat de l'efficacité et de l'utilisation réelle des pages Facebook (ben oui, c'est le week-end), fouillons dans le répertoire des top pages Facebook pour en ramener des infos essentielles autant que superflues.

Introduisons l'unité de mesure de popularité sur Facebook, le Kfans, 1 Kfans = 1 000 fans.

Tout d'abord, quelle est la personnalité qui a le plus de fan sur Facebook? (Remarquez que je l'ai masqué sur l'image, pour maintenir le suspense). Roulements de tambours. Tadadam. Et la personnalité la plus suivie sur Facebook est... Barack Obama! Le candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine domine largement le débat avec pas moins de 840 Kfans au moment où j'écris ces lignes.

La deuxième page la plus suivie est celle d'un show radio anglais dont je n'avais jamais entendu parler, The Chris Moyles Show. Enfin, juste pour dire qu'avec environ 420 Kfans, ils ne sont pas prêt d'inquiéter Barack qui devrait conserver longtemps son statut de Top Facebook Page.

Pour revenir sur la présidentielle américaine, Hillary Clinton arrive quand même 12ème avec quelque 160 Kfans, et John McCain s'accroche avec presque 130 Kfans de républicains décomplexés. Michelle Obama, la femme de Barack, n'est pas en reste avec presque 9 Kfans.

Qu'en est-il des hommes politiques français? Sarkozy, 11 Kfans. Pas si mal, puisque Ségolène Royal, François Bayrou et Olivier Besancenot ont moins de 1 000 fans, et ne peuvent donc exprimer leur popularité Facebookienne en Kfans, ce qui est la honte.

Cocorico encore, quelle est la personnalité française qui a le plus de fans sur Facebook? On ne connaît pas leur visage et ils exportent la French Touch all over the world, les Daft Punks sont les premiers français avec pas moins de 190 Kfans. La musique hype tient le haut du clavier puisque (sauf erreur de ma part) les français suivants sont Justice (43 Kfans) et BB Brunes (17 Kfans).

Le prix de la top opération marketing est attribué à la page pour la Pizza (pas moins de 18 Kfans). Mais qui est à l'origine d'une telle page? Qui possède la marque Pizza? (Car techniquement il faut être dépositaire d'une marque pour être autorisé légalement à créer sa Page Facebook). La pizza doit certainement être dans le domaine public. Et c'est Zeer, un site communautaire pour bien manger, qui est le website officiel de la pizza selon cette Page. Bravo. Cette page a certainement drainé un peu de trafic vers leur site.

Pour finir, étudions les popularités relatives des grandes marques du web, en comparant les popularités de Microsoft (qui possède 1,6% de Facebook, acheté à prix de diamant), Google (en conflit de data portability avec Facebook), Myspace (un grand concurrent de Facebook, plutôt du côté de Google), Apple (concurrent de Microsoft) et Facebook même. et voici le classement des marques web :

  1. Apple : 416 Kfans! LA marque hype
  2. Facebook : 76 Kfans, avec une page assez vivante
  3. Google : 44 Kfans, mais une page plutôt vide
  4. Microsoft : 22 Kfans quand même, et une page résolumment orientée recrutement
  5. Myspace : 5 Kfans, les cross-platforms militants!
On en reparlera dès que la popularité d'une page de ma création sera mesurable en Kfans.

D'ici là, bonne photosynthèse.